Employé aujourd'hui surtout dans le langage taurin, ce terme désigne les trois temps de la lidia : tercio de piques, tercio de banderilles, tercio de muerte. Si le tercio de banderilles n’a pas sensiblement évolué au cours des dernières décennies, les deux autres ont été profondément modifiés. Le tercio de piques est aujourd’hui abrégé, réduit à sa plus simple expression : l’emploi du caparaçon, la faiblesse caractéristique du toro moderne, et l’importance prise par la faena de muleta privilégiant la mise en valeur du torero ont en effet réservé l’essentiel du temps de la lidia au troisième tercio, pour la plus grande joie d’un nombreux public qui demande des passes, des passes, encore des passes. Au point qu’on l’appelle aujourd’hui tercio de muleta, tercio dans lequel l’aficionado ne trouve pas toujours son compte…

On parle également des tercios. Le mot au pluriel définit, avec les tablas et les medios, les zones du ruedo où le taureau prend position pour charger ou se réserver, constituant les terrains où le torero doit aller le chercher, le combattre, poser ses banderilles.

Dominer, combattre, rivaliser, se défendre ou résister. Se situer dans un terrain favorable, propice à affirmer ou tenir une position, à avancer, progresser, et même parfois, reculer, notre propre cheminement dans les tercios, choisi ou contraint, n'est-il pas inéluctable ?